Depuis 1988, il réalise des études et des projets pour connaître de plus près les espèces menacées et trouver les moyens les plus appropriés pour les protéger. On a développé des programmes de sauvetage génétique des espèces de la flore menacée, comme la bencomia de sommet (Bencomia exstipulata) et le violet ou pensée de sommet (viola palmensis).
L'année 2005, il a été approuvé, pour le domaine du Parc National, le Plan de Conservation de la Dlore de l'Habitat des Sommets du Nord de La Palma (qui comprend des actions sur certaines espèces classifiées dans différentes catégories: en danger d'extinction - la bencomia de sommet (Bencomia exstipulata); sensibles à l'altération de leur habitat - Cerastium sventenii, le tajinaste bleu (Echium gentianoides), le retamón (Genista benehoavensis) et le violet de sommet (Viola palmensis); vulnérable - le tajinaste rosé (Echium wildpretii ssp. trichosiphon); et d'intérêt spécial -la lechuguilla (Lactuca palmensis), la falsa conejera (Pterocephalus porphyranthus) et le peralillo de sommet (Sorbus aria). Il y a également des actions proposées concernant les espèces non classifiées avec des populations faibles qui ont une lente dispersion de graines: le escobón (Chamaecytisus proliferus), l'Éphédra major, le cèdre (Juniperus cedrus), Odontites sp., le genêt (Spartocytisus supranubius) et la gacia (Teline stenopetala).
Au cours de la même année, on a approuvé des programmes de conservation du cabezón noir (Cheirolophus arboreus), le 'col de risco (chou de rocher) (Crambe microcarpa), la corregüela (Convolvulus fruticulosus) et la garbancera (Cicer canariense), dans les zones d'altitude moyenne et basse, et elles ont été toutes semées. On a aussi réalisé de petits boisements de Cicer et de Convolvulus.
Actions de conservation
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Bencomia de cumbre (Bencomia exstipulata). Ce buisson endémique des sommets de La Palma et de Tenerife est déclaré en danger d'extinction depuis 1998, par la faiblesse de ses populations naturelles. Dans l'île, jusqu'en 2010, on ne connaissait qu'une population naturel dans les falaises du chevet du Barranco de Tajodeque, dans le versant du parc national, à 2 100 m.s.n m. Dans l'inventaire de 2011, elle comptait avec 20 exemplaires. En 2010, on a découvert une deuxième population au chevet de Hoyo Verde avec 40 exemplaires ( d'entre eux seulement 13 étaient adultes); et, en 2011, dans des falaises du chevet du Barranco de Los Cantos, une autre population a été repérée, ayant 55 exemplaires, pratiquement tous adultes. En 2011, se produit la découverte de la quatrième localité, dans le même Barranco de Tajodeque, mais à un niveau de 1800 m.s.n m., avec 11 exemplaires, tous adultes. En 2011, on a effectué des semis et des repeuplements avec du matériel de la première population; et, en 2012, la reproduction des exemplaires des 3 nouvelles localités a commencé, pour assurer la conservation de la diversité génétique de l'espèce.
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Retamón (Genista benehoavensis). Légumineuse arbustive à grande allure, conférant de la singularité au buisson de sommet palmero. Décimée par les chèvres, les lapins et les feux, elle est la plante étoile des travaux de repeuplement que le parc effectue en collaboration avec les écoliers. De 10 spécimens adultes en 1988, on a passé à environ 5 000 en 2007.
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Violeta o Pensamiento de cumbre (Viola palmensis). C'est une espèce exclusive de l'île, qui recolonise naturellement le territoire, mais on mène également des actions de renforcement de la population.
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Jarilla (Helianthemum cirae). Cette espèce, bien que scientifiquement elle ne soit pas encore décrite, on l'a découverte au début des 90. On a détecté un seul exemplaire duquel on a pu rassembler des graines qui sont maintenant utilisés pour reconstituer la zone où il a été retrouvé. En 2001, il a été adopté un programme de récupération de l'espèce. Au Centre de Visiteurs de El Paso, on maintient une population de laquelle provient une grande quantité de graines. En 2011, on a découvert 2 nouvelles localités de plantes naturelles de Helianthemun cirae dans le Valle del Riachuelo, à mi-hauteur des falaises, séparées entre elles environ 2 km, avec moins de 30 exemplaires chacune.
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Odontites sp. C'est un nouveau taxon pour le parc et l'île depuis les années 90. Des études morphologiques et génétiques récentes indiquent une grande proximité, mais avec certaines différences, avec l'espèce présent à Madère. On ignore si elle sera décrite comme sous-espèce ou comme espèce Elle compte avec deux populations à environ 2 100 d'altitude, dans les ravins de Los Cantos de Turugumay et Hoyo Verde. On est en train de faire un suivi démographique des populations naturelles et essayant des semis en 24 parcelles distribuées par les sommets.
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Kunkeliella sp. En 2011, on découvre un nouveau taxon appartenant au genre Kunkeliella, aux Cazones Rotos, à environ 1 650 m d'altitude, et 37 exemplaires on été recensés. En 2012, on découvre une nouvelle population avec 8 exemplaires au chevet du Barranco de Hoyo Verde. Sa taxonomie n'est pas encore claire.
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En ce qui concerne la lutte contre les espèces exotiques envahissantes dans La Caldera on a réalisé des travaux de contrôle de plantes qui entravaient l'emplacement des communautés autochtones dans les enclaves humides des fonds des ravins et au tour des sources d'eau, en particulier sur le haragán (Ageratina adenophora). Malheureusement, après plusieurs années à arracher des plantes et à repeupler avec des espèces indigènes, elles colonisent le parc une fois de plus, ce qui fait qu'on désiste de faire leur contrôle. Le 'rabo de gato' (Pennisetum setaceum) est une autre espèce qui essaye de coloniser le parc depuis les zones de moindre altitude, mais, dans ce cas, on extirpe toutes les populations détectées dans toute la surface insulaire.