Ce sentier se trouve dans le secteur est du parc. Pour y accéder, il faut prendre la route CV-14: après avoir passé le monument naturel de Los Roques, on tourne à droite. Laissant derrière une courbe très fermée, nous voyons un petit site où l'on doit laisser la voiture, si celle-ci est notre moyen de transport. Le sentier offre des vues magnifiques de Los Roques et du chevet escarpé du Barranco de Hermigua. C'est le lieu idéale pour observer les différents milieux naturels du versant nord, fréquemment habillé de brouillard, même en été, recouverts d'une laurisilva humide, où prolifèrent les mousses et les lichens tant sur le sol que sur les arbres. Très souvent, nous pouvons voir sur les feuilles des arbres une multitude de gouttes d'eau, qui résultent de la condensation de la brume. Dans cette zone, Il y a aussi des 'brezales de tejo', lesquels habitent en particulier les crêtes très battues par les brumes. Leurs troncs tordus, dont l'écorce parfois pend en bandes, attireront notre attention. Le long du sentier, nous pouvons également apprécier d'intéressants échantillons de la végétation rupicole des milieux humides, en particulier les 'beas', connues dans d'autres îles de Canaries sous le nom de 'bejeques'. Ces plantes succulentes, appartenant au genre Aeonium, aux feuilles très épaisses disposées sous forme de rosette, sont adaptées à vivre dans des lieux où il n'y a presque pas de sol.

Il s'agit d'un bref parcours à travers une zone de laurisilva adulte, présentant un développement remarquable. Ici, les arbres, aux feuilles lauroides, sont de grande taille, en particulier dans les lits des 'barrancos' (ravins) secondaires. Le ruisseau d’El Cedro, le cours d'eau avec le plus grand débit ’du parc, aux eaux cristallines, est une compagnie constante le long du sentier. La végétation est représentative du "monteverde humide des versants" , dont les espèces caractéristiques sont les 'laureles' (lauriers) ( Laurus novocanariensis ), les acebiños ( Ilex canariensis ), palos blancos ( Picconia excelsa ). Ces espèces ne sont pas seules: les hêtres ( Morella faya )('haya' c'est le nom local de la 'faya') et 'follaos' ( Rosa rigidus ) les accompagnent. Ici, le 'brazo' callune (Erica arborea) est peu représentatif. Dans les lits des ravins nous pouvons apprécier le type de végétation connu comme "monteverde humide de fonds de ravin" , très similaire au précédent, mais avec des arbres de plus grande taille, pouvant atteindre les 30 m de hauteur. La présence du viñátigo ( Persea indica ) est remarquable : c'est une des espèces qui exigent le plus des sols humides. Dans ce type de forêt, le degré de fermeture de la voûte arboricole laisse le sol dans l'ombre, ce qui fait qu'il soit recouvert par une épaisse couche de litière, et que la faible lumière rechasse les plantes avec floraison. Ainsi, le sous-bois est composé principalement de fougères et de feuilles des propres arbres.

C'est un sentier circulaire, court et commode. Il est recommandé pour tout type de marcheurs. Il s'agit d'un des sentiers avec le plus grand nombre de visiteurs, dû à sa localisation dans la principale zone de loisirs du parc, La Laguna Grande. La randonnée commence au parking du centre de loisirs, où nous pouvons voir certains arbustes propres des zones dégagées du 'monteverde', tels que 'magarzas' ( Argyranthemum broussonetii) et 'codesos' ( Adenocarpus foliolossus )de grande taille. Durant le parcours, on peut admirer un bon échantillon du type de forêt dénommé fayal-brezal , car ses espèces caractéristiques sont les 'hayas' ( Morella faya ) (nom local de la faya, fr. hêtre) et les brezos (bruyères) ( Erica arborea). Ceux-ci, dans ce milieu, atteignent une taille spectaculaire, avec de très gros troncs et altitudes supérieures à 10 m. Ce sentier nous offre à voir d'autres espèces d'arbres: Lauriers (Laurus novocanariensis ), viñátigos ( Persea indique )et sanguinos ( Ramnus glandulosa ). Tant le sol comme les troncs sont abondamment recouverts de mousse, et au printemps, le sous-bois est jonché de fleurs d'une couleur violet. Ce merveilleux phénomène s'observe surtout au cours du mois d'avril et début mai, fruit de la floraison du 'patacuervo' ou géranium canarien. Le sentier compte avec un mirador depuis lequel nous pouvons profiter d'un très beau panorama et observer La Fortaleza de Cherelepi, un dôme volcanique recouvert de végétation.

Ce petit sentier nous permet de pénétrer dans le fayal-bazal , un type de forêt, fréquent dans le versant sud du parc moins favorisé par les brumes, et qu'on trouve également dans le secteur Ouest, où ce sentier se situe. La présence de ce 'monteverde', moins riche que la laurisilva, est due en bonne partie aux utilisations forestières traditionnelles. Le long du parcours, on se rend compte des différents états de conservation des terrains, ce qui peut nous aider à mieux comprendre les effets des activités humaines sur la forêt: le pâturage, le carboneo, le ramassage de bois-mort. Le sentier termine au bord du plateau central de l'île. Il vaut mieux y arriver avant le coucher du soleil: la vue de la côte occidentale de La Gomera est spectaculaire.

Ce parcours nous permet de faire, sans grandes difficultés, une agréable randonnée à travers la vieille forêt de laurisilva et fayal-brezal . C'est une route très agréable, recommandée pour tout type de visiteurs qui souhaitent apprécier les charmes de cette ancienne forêt. Si la voiture est notre moyen de transport, pour parvenir à la Zone Récréative de Las Creces, on doit prendre la route qui part de La Laguna Grande vers Los Barranquillos. Après le croisement de Las Hayas, on trouvera un parking où il faut stationner l'auto.

Ce sentier circulaire parcourt, dans son premier tronçon, un ancien chemin muletiers, pavé dans les parties en pente plus accentuée, et traverse un fayal-brezal arboricole, la forêt caractéristique du versant sud du parc moins favorisée par les brouillards.

Ce sentier nous conduit jusqu'au point le plus haut de l'île, l'Alto de Garajonay, où nous pourrons jouir de quelque vues d'ensemble exceptionnelles tant du Parc National comme d'une grande partie de la Gomera Celle de La Fortaleza de Chipude. Quand la météo le permet, on distingue la silhouette d’El Hierro, Île de La Palma et Tenerife, couronné par la montagne la plus haute de l'Espagne: El Teide. Si le ciel est tout à fait dégagé, on peut voir l'Île de Gran Canaria vers l'est.

La plupart des tronçons de cette route est faite sur une piste pavée, qui traverse une intéressante forêt de laurisilva où, dans les coins de plus grande incidence de brouillards, les arbres se recouvrent de mousse. La forêt surpris par sa frondaison, avec ses arbres de grande taille, aux feuilles lauroides, comme les 'fayas' ou 'hayas' ( Morella faya ), les lauriers ( Laurus novocanariensis ), acebiños ( Ilex canariensis ), viñátigos ( Persea indique ) et tiles ( Ocotea foetens ). Ces dernières espèces sont associées aux sols très humides et riches en matière organique. Dans la strate buissonnante, la présence du follao ( Viburnum rigidum ) est habituelle; et dans le sous-bois végétal seulement les fougères, les 'brinzales' ou 'arbolillos jeunes', enredaderas et certaines plantes grimpantes ont un rôle important, car la voûte arboricole ne permet guère que la lumière touche le sol de la forêt.

C'est l'itinéraire phare du Parc National, la plus utilisée de toutes les routes. Elle nous permet de découvrir le Barranco de El Cedro, traversant quelques écosystèmes les plus représentatifs du mont 'gomero': les brezales de crestería (bruyères de sommet) recouverts d'un tapis de mousse, la laurisilva propre des collines, la laurisilva accompagnée de 'viñátigos' propre des fonds de ravin et des cours d'eau permanents. Une fois hors du parc, le sentier se dirige vers le hameau de El Cedro, lequel, complètement entouré de forêts, se situe dans la partie inférieure d'un ravin où l'eau coule toute l'année. Un grand à pic de plus de 200 m, d'où le ruisseau tombe en cascade (la plus grande des Îles Canaries), sépare le hameau de la fertile vallée de Hermigua. On peut continuer jusqu'à Hermigua par un chemin traditionnel en pente raide et arriver même à Monforte (dans le haut du ravin), entre terrasses de cultures.

Pour la plus grande partie de sa longueur, le sentier traverse une zone de fayal-brezal , un type de forêt alliée à la laurisilva, mais plus pauvre en espèces et moins humide, dont les arbres dominantes sont la faya ou 'haya' ( Morella faya ) et le 'brezo' ( Erica arborea ) (le hêtre et la bruyère). Les lauriers ( Laurus novocanariensis ), les acebiños ( Iles canariensis ) et follaos ( Viburnum rigidum) sont moins fréquents.. Là où la lumière du soleil peut traverser le bois, ou dans les clairières, nous pourrons voir la 'malfurada' ( Hypericum grandifolium ), aux attrayantes fleurs jaunes, le patacuervo ( Geranium reuterii ), qui tapisse le sol de la forêt avec sa floraison couleur violet et l'immortelle ( Nyctaginacées latifolia ), aux délicates fleurs bleu céleste. Près du sommet, à proximité de la route latérale et sur les ravins, la forêt atteint une plus grande taille, jusqu'à 15 ou 20 m de hauteur, et d'autres espèces plus exigeantes en question de sol et d'humidité s'y unissent.

Cette route nous montre des éléments du Patrimoine de La Gomera, comme le niche consacrée à Notre-Dame de Guadeloupe, Patronne de l'île, et, en outre, nous permet de profiter de l'un des cours d'eau permanents du parc. Ce type de milieu humide, si rare aux Canaries, est l'habitat de la 'sauceda', une formation arborée, étroitement liée à cet élément liquide, dont la présence en exclusive du saule canarien ( Salix canariensis ) caractérise l’unique forêt de rivière de l'archipel. Le long du parcours, le sentier nous montrent également des coins de laurisilva sèche ou termophile, dans laquelle le 'barbusano' ( Apollonias barbujana ), le 'palo blanco' ( Picconia excelsa ) et le 'mocán' ( Visnea mocanera ), des espèces qui préfèrent les milieux plus chauds du 'monteverde', se font voir. Le sentier traverse également des zones peuplées par la laurisilva de versant, dont les hêtres ( Morella faya ), les lauriers ( Laurus novocanariensis ), les acebiños ( Ilex canariensis ), les 'palos blacos', 'follaos' ( Viburnum rigidum ) et bruyères ( Erica arborea ) sont les espèces dominantes. En passant par des zones rocheuses, c'est le tour d'apprécier la flore très particulière de ces milieux : ce sont des plantes rupicoles, c'est à dire, des plantes qui, comme les 'beas' ou 'bejeques' du genre Aeonium, sont adaptées à vivre dans des lieux où il n'y a guère de terre et la capture d'eau disponible devient, donc, très difficile. C'est pourquoi ces espèces ont souvent les feuilles et les tiges succulentes.

Ce sentier traverse une attrayante forêt de laurisilva propre des versants d'au-dessus du vent où l'incidence de la brume des alizés est maximale. L'abondance de mousses qui pendent des troncs et des branches des arbres et la richesse de fougères, dont la 'pirgua' ou 'píjara' ( Woodwardia radicans ), la 'píjara' mâle ( Polystichum setiferum ) et la fougère 'batatilla' ( Davallia canariensis ). D'autres espèces qui couvrent largement le sol dénotent l'humidité élevée. Parmi les arbres, il faut souligner la présence de l'oranger sauvage 'gomero' ( Ilex perado ssp. platyphylla ) et le til ( Ocotea foetens ).

Cette Route commence aux pieds du Roque de Agando, entre les ravins de La Laja et Benchijigua, et descend jusqu'au hameau de La Laja, traversant la Dehesa de El Manco. Durant un long tronçon du sentier, on jouit de la splendide vue de Los Roques de Agando, Ojila, Carmona et la Zarcita, des dômes volcaniques qui ont été mis à découvert par l'érosion.

Au début de cette Route, localisée dans le sud du parc, le sentier traverse un fayal-brazal très développé, dans lequel nous pouvons voir des bruyères arborescentes ( Erica arborea ) d'une taille impressionnante. Relativement à la faya ou 'haya' ( Morella faya ), la seconde espèce d'arbre plus abondante, on peut distinguer les spécimens plus anciens par leurs écorces liégeuses. Les Lauriers ( Laurus novocanariensis ) et les acebiños ( Ilex canariensis ) sont également fréquents dans cette partie de la forêt, dont le sol et les troncs des arbres se tapissent d'une abondante mousse, à son tour saupoudrée du violet des fleurs des patacuervos ( Geranium reuterii ) au printemps. Par la suite, aux alentours du Alto de Garajonay, le sentier pénètre dans un jeune fayal-brezal, une zone qui, il y a encore quelques années, étaient couverte de pins de Monterrey et, dans une moindre mesure, d'eucalyptus. Tout au long du parcours, nous pourrons constater que les programmes de restauration des forêts commencent à fructifier. Certains morceaux du fayal-brezal de grande taille donnent une idée de l'aspect que cette forêt devrait avoir auparavant.

Cette Route se situe au niveau de la plus basse altitude du Parc National. Elle nous permet d'observer des éléments du Patrimoine de La Gomera, comme le niche consacrée à Notre-Dame de Guadeloupe, Patronne de l'île, et, en outre, de profiter de l'un des cours d'eau permanents du parc, qui forme de petites cascades, avant de quitter le 'monte' et de passer à être utilisée par l'être humain. Il s'agit d'un sentier qui a été accommodé avec des garde-corps, des escaliers et des passerelles en bois pour qu'on puisse profiter du milieu en y entrant jusqu'à son coeur. Ce sentier est magnifique par sa tranquillité, son incomparable environnement, l'accès facile et ses valeurs naturelles, surtout les fougères qui poussent aux bords du ruisseau ainsi que les 'barbusanos' ( Apollonias barbujana) et les 'saos' (Salix canariensis).

Cette route est située sur le versant sud du parc, et la plupart de ses tronçons traversent des zones de fayal-brazal jeune, recouvertes, il y a quelques années encore, par des plantations de pin. Ce changement de couverture végétal nous montre les résultats du grand effort accompli par les programmes de restauration de la végétation autochtone.

Ce sentier est un autre itinéraire pour monter l’Alto de Garajonay, le point le plus haut de l'île, où se trouve le principal gisement archéologique du Parc National, dont les excavation sont accommodées pour la visite. Ce site était l'un des principaux centres cérémoniels et religieux des anciens 'gomeros', lesquels, comme beaucoup d'autres sociétés primitives, accordaient aux lieux élevés une grande signification, en les rapprochant du ciel où, dans leur croyance, habitait sa divinité. Des vues imperdables de l'île, et le ciel dégagé, d’El Hierro, La Palma, Tenerife couronné par le Teide, voire Gran Canaria vers l'est.

Il s'agit de l'itinéraire le plus long du Parc National, mais aussi l'un des plus variés, nous permettant de parcourir une grande partie de l'extension du Garajonay et d'admirer de divers types de forêts associés aux zones de sommets et aux versants nord du parc, des cours d'eau permanents et de splendides paysages tant forestières que des zones de faible altitude et sèches de l'île.